A l'occasion de la semaine de la sécurité du patient organisée par le ministère de la santé, l'Association d'Aide et d'Information sur les Effets Délétères des Fluoroquinolones tient à rappeler que chaque mois en France ce sont près de 100.000 prescriptions dangereuses de fluoroquinolones qui sont faites en France. Ces prescriptions sont faites en violation de toutes les règles de sécurité médicale et du premier principe de la médecine "D'abord ne pas nuire". Elles provoques tous les mois de nombreux effets indésirables graves, invalidants et souvent irréversibles par pure négligence du corps médical et des autorités de santé.
En ce dernier jour de la semaine nationale de la sécurité du patient, l'Association d'Aide et d'Information sur les Effets Délétères des Fluoroquinolones tient à rappeler pour que surtout on ne l’oubliez pas la sur prescription endémique et à grande échelle dans le système de santé Français des antibiotiques de la familles des fluoroquinolones très toxiques pour la santé en violation de tous les principes d’éthique médicale.
Au regard des statistiques de nos voisins européens plus respectueux de la sécurité des patients, depuis 5 ans c’est environ 100.000 prescriptions tous les mois dangereuses, hors AMM et en violation de toute éthique médicale en France.
Vous trouverez ci-dessous plusieurs exemples de prescriptions honteuses de fluoroquinolones qui ont fait des blessés graves :
- La prescription d’Ofloxacine du docteur Sophie El-Hafdi à Monsieur A. F. après pourtant deux ECBU négatifs qui lui a gravement endommagé la santé alors qu’il n’avait aucune infection et qu’il a ensuite été opéré pour une urétrotomie par un urologue;
- La prescription du docteur Julien Charlier en visioconférence il y a deux mois de Levofloxacine pour Madame F. M. résidant en Vendée pour une pseudo cystite alors qu’il n’y avait pas de bactérie et que la Levofloxacine est explicitement interdite dans son AMM pour ce type d’infection non grave. Madame F. M. a depuis développé des troubles musculo squelletiques invalidant aux mains, bras, jambes, épaules et des neuropathies périphériques ;
- Le service des urgences de la clinique des cèdres à Brive la Gaillarde qui a prescrit de la Levofloxacine à Monsieur N. T. 82 ans pour une infection urinaire simple qui commençant à sentir les effets indésirables est retourné aux urgences et à qui un autre urgentiste a dit de continuer son traitement endommageant très gravement sa santé. Son médecin traitant lui a dit « Jamais je ne vous aurais prescrit cela. »
- La prescription de Levofloxacine pour un sinusite par un médecin généraliste qui n’avait pas compris que c’était potentiellement très toxique et qui a gravement endommagé la santé de Mlle L. P. 17 ans, l’année de son Bac. Elle est dans un fauteuil roulant victime de multiples effets musculo squelletiques et de graves neuropathies depuis 9 mois ;
- La prescription du docteur Simon Filippi médecin généraliste et professeur associé en médecine générale à l’université de Aix Marseille qui a prescrit en visioconférence pour une cystite simple d’ofloxacine 2 fois par jour en violation des règles d’AMM en aout dernier à une jeune femme de 25 ans A. M. avec un ECBU montrant une sensibilité de la bactérie à la Fosfomycine;
- La prescription en janvier du médecin de la polyclinique du centre médical qui traite de les urgences de Villeneuve St Georges qui a prescrit des fluoroquinolones à Monsieur J.M. pour une infection des bronches en première intention alors que ce n’est absolument pas recommandé en première intention voir probablement interdit par l’AMM des fluoroquinolones et qui retournant le surlendemain alors qu’il avait les premiers symptômes de douleurs tendineuses s’est vu dire par un autre médecin du service que ce n’était pas grave et qu’il fallait continuer son traitement. Monsieur J.M. est aujourd’hui largement handicapé par les effets indésirables liés à cette prescription.
Notre association reçoit actuellement une quarantaine de témoignages de blessés graves associés aux fluoroquinolones par mois et a regroupé environ 800 victimes de cette familles d'antibiotiques et des centaines de témoignages documentés et écrits sur la très profonde toxicité de ces molécules invalidantes et souvent irréversibles.
Ces multiples exemples de prescriptions dangereuses qui font de nombreuses victimes gravement atteintes dans leur santé, montrent statistiquement qu’il y a des centaines de milliers de prescriptions de ce genre chaque année. Cette situation perdure du fait que le conseil de l’ordre associé à la SPILF et au collège de médecine générale ce sont amusés en totale incompétence en matière organisationnelle et en matière de sécurité, par réflex corporatiste à bloquer une mesure simple de sécurité en préparation par l’ANSM au printemps 2023.
Dans un profond mépris de la santé des patients français, des médecins et des hauts fonctionnaires préfèrent laisser perdurer ce système de négligences à grande échelle et de non qualité en préférence au fait de faire respecter par leurs collègues des règles de base de sécurité et le premier principe de la médecine « d’abord ne pas nuire » à la santé du patient. Cela fait plus de 5 ans que cela dure !
Les chiffres et les indicateurs malheureusement ne mentent pas. Les médecins français en médecine de ville prescrivent selon les statistiques 2022 de l’ECDC plus de deux fois plus de ces molécules par habitant qu’en Allemagne, en Belgique et qu’en Angleterre et près de 3 fois plus qu’au Danemark sans aucune justification thérapeutique (Pour la France 1,15 DDD/1000 habitant soit une augmentation de 15% par rapport à 2021 contre 0,48 DDD/1000 habitant pour l’Allemagne, 047 DDD/1000 habitants pour la Belgique et 0,34 DDD/1000 habitants pour le Danemark).
Depuis près de 5 ans en France, c’est près de 1,2 millions de prescriptions dangereuses par an qui n’aurait jamais dû être faite. En Europe, c’est environ 60 millions de prescription dangereuses hors AMM dans un rapport bénéfices/risques négatifs et en violation du premier principe de la médecine « d’abord ne pas nuire » qui n’aurait jamais dû avoir lieu et que l’ANSM, les autorités de santé française et l’EMA ont laissé faire avec beaucoup de négligence.
Par ailleurs, nous constatons que ces prescriptions de molécules très toxiques continuent d’être faites quasi systématiquement (90 à 95% des cas) par les médecin sans aucune analyse bénéfices/risques et en violant quasi systématiquement du droit au consentement éclairé du patient.
Cela détruit irréversiblement la santé de 50 à 100 français tous les mois et fait de très nombreuses victimes !
Notre association a collecté plusieurs centaines de témoignages et de très nombreux d’arguments sur le sujet.
Tous ceci ce fait en plus avec de l’argent publique. Ces prescriptions hors AMM sont remboursées par l’assurance maladie en violation avec le code de la santé publique. De plus, ces nombreux blessés graves par négligence représentent un cout faramineux pour la collectivité, le système de santé et la solidarité nationale : en arrêt de travail de longue durée, en indemnisation pour invalidité à vie et en examen et actes médicaux multiples, etc…
Nous demandons aux autorité de santé dans les meilleurs délais de faire cesser ce viol à grand échelle de la sécurité et de la santé des français. Nous demandons la mise en place de mesures additionnelles de sécurité pour faire cesser cette situation profondément odieuse.